Armel Le Cléac'h : « La vision est un élément clé de la performance »
© BPCE - Alexis Courcoux
Voile
mardi 4 juin 2019

Armel Le Cléac'h : « La vision est un élément clé de la performance »

Le skipper de Banque Populaire a pris dimanche le départ de la Solitaire Urgo Le Figaro, reine des classiques de la course au large, à l’instar de Clarisse Crémer et Justine Mettraux, les deux autres athlètes Julbo engagées. Ambitieux, il explique pourquoi la vision joue un rôle crucial sur une telle épreuve.

 

« Ici naissent les légendes » La phrase est placardée en 4x3 sur les affiches de la Solitaire du Figaro 2019, cinquantième du nom. C’est « ici » qu’Armel Le Cléac’h a écrit la première ligne de son prestigieux palmarès, en 2003. « Ici » aussi que ses copains marins lui ont collé un surnom : le chacal ! De retour aujourd’hui sur l’épreuve qui l’a révélé aux yeux du monde, et dans l’attente de la construction de son nouveau trimaran géant, le skipper breton embarque avec le plein de confiance, fort d’une victoire sur la dernière course préparatoire.

À bord de son Figaro Bénéteau 3, bateau monotype (identique pour tous) de 9,75 mètres de long, les sens d’Armel Le Cléac’h, comme ceux des 46 autres concurrents inscrits, vont être mis en éveil tout au long des quatre semaines de course – pour autant d’étapes – de Nantes à Dieppe, en passant par Kinsale (Irlande) et la baie de Morlaix. La vue en premier lieu.

©BPCE/Easy Ride

« La différence qu’il y a avec de longues courses comme le Vendée Globe et la Route du Rhum, où on navigue la plupart du temps en pilote automatique, c’est que sur ces petits bateaux on est très souvent à la barre, note Armel Le Cléac’h. Dans cette position, on est attentif à plein de détails : le réglages des voiles, l’orientation des penons (ndr : petites banderoles qui indiquent la direction du vent), les indications sur les cadrans – notre tableau de bord – et bien sûr la lecture du plan d’eau. En clair, la vision est un élément clé sur une course comme la Solitaire du Figaro. Les lunettes de soleil sont donc essentielles à la performance. »

©BPCE/Yvan Zedda

La qualité des verres polarisants utilisés par Armel évite ainsi d’ajouter de la fatigue oculaire à la fatigue physique, omniprésente sur une telle course, où l’organisme des marins est mis à rude épreuve et où le temps de sommeil est très fortement réduit, ne se résumant qu’à quelques micro-siestes. Outre cet aspect, la polarisation, qui a pour effet d’éliminer la réverbération des rayons du soleil sur l’eau, améliore l’acuité visuelle et permet de mieux voir les risées, ces fameuses vaguelettes formées à la surface par le vent. « C’est un gros atout pour s’extraire d’une zone le plus rapidement possible, quand le vent est instable et faible, le type de conditions qu’on va forcément rencontrer », précise le navigateur.

©BPCE/Alexis Courcoux

Fan inconditionnel des Race 2.0 et de leur monture enveloppante depuis sa victoire sur le Vendée Globe en 2016, Armel Le Cléac’h embarque aussi un masque à bord de son bateau. « Aux allures portantes, quand ça accélère franchement et que les lunettes ne suffisent plus, le masque est très utile pour se protéger des embruns qui fouettent le visage et de l’eau salée qui irrite les yeux. Avec Julbo j’ai donc tout l’attirail nécessaire pour barrer dans des conditions optimum », glisse-t-il avec un regard déterminé qui en dit long sur sa soif de victoire. Avant cela, il devra avaler 2115 milles nautiques, soit 3800 kilomètres. Ça tombe bien, car le chacal a faim !

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