The Hidden Path EP1 – Calm before the storm
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Vélo
mardi 31 mars 2020

The Hidden Path EP1 – Calm before the storm

A l’aube d’une saison internationale de VTT qui s’annonce très disputée avec les Jeux Olympiques de Tokyo en ligne de mire pour beaucoup, Maxime Marotte dévoile cette semaine le premier épisode d’une websérie qui montrera les coulisses de sa vie d’athlète de haut-niveau, sa préparation technique, mentale, mais aussi sa relation avec toutes les personnes qui contribuent à son équilibre. Entretien avec l’athlète Julbo.


Maxime, tu sors aujourd’hui le premier épisode d’une websérie en partenariat avec Julbo. Pourquoi cette websérie et qu’est-ce que tu as envie de montrer à travers ces images ?

Ce projet, c’est quelque chose que j’avais en tête depuis un moment. J’avais envie de partager mon quotidien pour montrer que la vie d’un athlète de haut niveau c’est certes beaucoup de boulot et d’entrainement, mais c’est aussi tout un écosystème où chaque personne joue un rôle essentiel : de l’entraineur au mécanicien, de ma femme à mon kiné, de mes amis à mes concurrents, des moments sérieux aux moments de détente. Je voulais aussi montrer comment je suis arrivé à ce niveau-là… Je considère que je ne fais pas partie des champions-né, ceux à qui tout réussit dès le plus jeune âge. Il m’a fallu beaucoup de travail pour gravir les échelons et accéder au très haut niveau. Cela n’a pas été facile, mais c’est aujourd’hui une réalité. J’espère que le fait de montrer ce « parcours » en images pourra donner des idées à de jeunes athlètes. Ça n’est pas parce que l’on n’est pas encore champion du monde à 18 ans que c’est foutu !

Cette websérie montrera différents aspects de la préparation d’une saison, a fortiori cette saison, qui sera bien particulière ! Elle a été pensée pour monter en puissance au fil des épisodes.

Enfin, j’avais fait le constat qu’aucun français n’avait encore initié ce genre de projet. La France est l’une des plus fortes nations en VTT depuis des années. Il y a une vraie réussite française qui n’est pas due au hasard, et il y a aussi de nombreux fans qui nous poussent et nous aident à glaner ces résultats. Ce projet est une forme de remerciement aussi pour eux.

Dans cet épisode, on voit justement une partie de ta vie d’athlète de haut niveau que peu de gens connaissent, le break hivernal. Cette coupure hivernale était-elle différente des autres après cette saison 2019 particulière ?

Oui, complétement. J’ai eu un été difficile lié à des problèmes de santé. Ça m’a demandé beaucoup d’énergie physique et mentale pour se reprendre en fin de saison et terminer sur une bonne (Maxime termine 2nd de la dernière manche de coupe du monde, NDLR). Cet automne il m’a donc fallu me reposer, faire un gros « reset » de l’organisme.

J’ai fait deux mois de coupure complète, ce qui est énorme pour un athlète de haut niveau. C’est la première fois de ma vie que je coupe aussi longtemps. Mais finalement ça tombait très bien car j’avais de gros projets personnels, avec notamment mon mariage à organiser ! Cette coupure m’a permis de préparer cette échéance avec toute l’attention que cela mérite et de profiter au maximum de ces moments précieux.

Evidemment, la période n’a pas été idéale pour rester à mon poids de forme (rires), j’ai eu un peu de mal à perdre les kilos de l’hiver, mais c’est en bonne voie. Aujourd’hui, je me sens frais, les signaux sont au vert et j’ai le moral gonflé à bloc. Je me sens comme un cadet pour cette année olympique.

 

Cette année sera évidemment marquée par l’échéance olympique de Tokyo, qu’est-ce que cela implique dans ton emploi du temps et ta préparation ?

On n’a que ça en tête ; mentalement, on sent que l’on se rapproche de l’échéance. La particularité des Jeux Olympiques c’est qu’il faut d’abord se qualifier ! La France est une nation forte, mais il n’y a que deux places de titulaires pour ces JO. Or, on est cinq athlètes potentiellement qualifiables avec un niveau très proche… La pression est donc importante avant de pouvoir vraiment se projeter vers Tokyo.

Décrocher son billet va être très compliqué, mais c’est la 3ème fois que je vis cette course à la qualification olympique donc j’ai une certaine expérience qui m’aide à aborder cela avec calme.

Je suis confiant sur mes chances de me qualifier à Nove Mesto (la 1ère manche de coupe du monde de la saison, NDLR). Pour l’instant, nous ne sommes que deux à avoir réalisé les minima avec Stéphane Tempier, ce qui m’apporte un léger avantage par rapport aux autres français, mais évidemment il peut se passer beaucoup de choses sur une course d’un jour et pour cela mon objectif est d’arriver à 100% de mes capacités pour cette échéance.

Cela fait à peine quelques mois que tu as rejoint la team Julbo et tu signes déjà ce premier gros projet avec la marque. Qu’est-ce que cette collaboration représente pour toi ?

Beaucoup ! Honnêtement, après seulement quelques mois de contrat, je ne pensais pas que ce projet de websérie pourrait se faire aussi étroitement avec un partenaire. Cette idée, j’avais commencé à y penser sérieusement de mon côté et il me tenait à cœur de le lancer en cette année olympique. Julbo avait envie de travailler sur un projet VTT et a décidé de me suivre. Leur soutien est une grosse marque de confiance à laquelle l’équipe de tournage et moi essayons de rendre la pareille en faisant du mieux possible.

Julbo est une marque qui a des valeurs, on sent qu’il y a un vrai attachement aux athlètes. En tant qu’athlète, c’est super intéressant d’avoir ce genre de relation avec une marque. Je me retrouve bien dans ces valeurs-là et dans leur image par rapport à cela.

Quel est ton état de forme et ton état d’esprit à l’aube de cette saison 2020 ?

Je suis assez confiant par rapport à la saison qui arrive. Je suis plutôt du genre à arriver prêt pour l’ouverture de la coupe du monde, mais rarement avant. Cette année, ça va très bien, je suis mon plan et on est même plutôt en avance par rapport aux objectifs que l’on s’était fixés. La coupure a fait du bien.

Après le travail hivernal d’endurance et de technique, là on est entrés dans la période intensive avec quelques courses de préparation, dont certaines où j’ai retrouvé mes compatriotes et concurrents pour la qualification olympique. Même si les résultats obtenus ne sont que des 5èmes places, j’en suis très satisfait et aurais signé tout de suite pour de telles sensations à cette période de l’année si on me l’avait proposé ! Le premier vrai objectif est fin mai et je garde bien ça en tête.

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MAXIME MAROTTE

MAXIME MAROTTE

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