The Hidden Path EP3 - A new Challenge
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Vélo
mercredi 10 juin 2020

The Hidden Path EP3 - A new Challenge

La dernière fois que l’on s’était en entretenu avec Maxime Marotte, nous étions en plein confinement. Il s’entrainait, comme beaucoup, à domicile et nous ne savions pas encore à quel moment nous pourrions à nouveau aller dehors. Depuis, l’entrainement a repris normalement, sur les sentiers, et l’athlète Julbo se prépare à une saison 2020 très particulière car très dense. Entretien avec le protagoniste principal de « The Hidden Path ».

Qu’as-tu ressenti le 11 mai, lorsque tu as pu sortir à nouveau rouler sur les sentiers ?

Ça a été un grand moment de libération, comme une sortie de prison ! Bien que l’on n’ait pas été vraiment gâtés par la météo durant cette première semaine de « liberté », j’ai pris un énorme plaisir à rouler. Reprendre le VTT par des sorties dans la boue a été un sacré contraste avec ces longues semaines de home-trainer… Zwift® (application communautaire de cyclistes connectés sur leur home-trainers, NDLR) c’est bien, mais rien ne remplace une vraie séance sur ton vélo.

Ces premières sorties n’ont pas été techniquement extraordinaires en termes de sensations, j’étais comme un peu rouillé. Mais mon entraineur m’avait donné quartier libre sur ces premiers jours afin de prioriser le plaisir et le retour des sensations.

A part quelques séances clé, la reprise a été très progressive sur les deux premières semaines et il le fallait après ces deux mois à rouler sur home-trainer. C’est une période où il ne fallait pas faire n’importe quoi.

Le nouveau calendrier de l’Union Cycliste Internationale est sorti récemment. On y a découvert que les coupes du monde vont s’enchainer à un rythme d’enfer sur deux mois. Qu’en penses-tu ?

J’ai bien accueilli cette nouvelle pour plusieurs raisons. Tout d’abord parce que l’on aura quasiment autant de courses que prévu initialement. Et par ailleurs, parce que c’est un beau défi mental que de ne pas céder à la panique. Enchainer cinq manches de coupe du monde et le championnat du monde en cinq semaines, ça ne laissera pas de place à l’improvisation. Sur deux ou trois semaines, ce sera relativement simple à gérer pour toutes les équipes, mais au-delà, tout le travail du staff pourrait bien être prépondérant.

En ce qui me concerne, j’ai la chance d’être dans une équipe très professionnelle, où le staff a été recruté et formé pour optimiser la performance des athlètes. Chaque détail est pris en compte et je sais déjà qu’ils vont beaucoup nous aider dans ce contexte particulier. Se reposer au maximum sur eux sera essentiel afin d’optimisation la récupération physique et mentale.

Mais je n’oublie pas que, pour eux, ce sera également très intense. Lorsque la saison va débuter, ils devront être disponibles durant quasiment cinquante jours d’affilée. Ça va vraiment être très particulier cette année.

La course à la qualification pour les Jeux Olympiques de Tokyo est remise à zéro avec ce contexte. Comment vis-tu cette nouvelle situation ?

A vrai dire, on ne sait pas encore quels seront les véritables critères de sélection pour l’équipe de France. Sans rentrer trop dans les détails, je pense que les résultats obtenus fin 2019 devraient peser dans la balance. Toutefois, de nouvelles épreuves seront prises en compte étant donné que les JO sont décalés d’un an. Ça ouvre de nouvelles opportunités pour d’autres coureurs et cela rend la sélection encore plus ouverte. Mais le meilleur moyen d’aller à Tokyo, c’est de prouver qu’en 2019, tout comme en 2020, on est au top.

En 2019, j’ai eu une année compliquée, mais en ce moment, je me sens à mon meilleur niveau, donc cette situation ne me fait pas trop douter. Je veux montrer que ma place est là et pas ailleurs. Ce contexte me motive davantage qu’il ne me fait douter.

Il reste quelques semaines encore avant que la saison ne redémarre. Qu’as-tu prévu pour cet été ?

A la base, j’avais prévu de faire un road-trip en Écosse avec Stéphane Tempier courant juin. Mais rien n’est sûr avec le contexte actuel et les frontières fermées. Dans tous les cas, j’ai envie de me prendre du temps pour me mettre au vert et aller rouler tranquille, pour moi. Si ce voyage dans les Highlands ne peut pas se faire, j’envisage un petit road-trip sous forme de camp d’entrainement personnel, pas très loin de la maison. Ça me plairait bien.

Quoi qu’il en soit, le pic de forme doit arriver en août, donc l’été sera studieux. Il faut reposer les bases de l’entrainement un peu comme on le fait en hiver, avant de refaire du spécifique en Juillet. C’est un mois qui s’annonce intense, avec plusieurs stages prévus, avec le team, puis avec l’équipe de France.

Dans ce troisième épisode de The Hidden Path, on voit que tout ton staff et toi-même êtes très impliqués sur tous les détails qui permettent d’améliorer la performance en vue de la saison internationale, et particulièrement des JO de Tokyo, avec notamment ce nouveau vélo. Est-ce que tu travailles également sur l’optimisation d’autres produits à part ta machine ?

Avec ce « temps supplémentaire » que la situation Covid-19 a ajouté dans nos plannings habituels, nous en profitons effectivement pour tester pas mal de produits. Outre le vélo, pour chaque produit que j’utilise, il y a une constante analyse et recherche d’optimisation. Je fais donc beaucoup de tests et de retours produits. Avec Julbo, par exemple, on travaille régulièrement sur les verres. Quand je roule avec un modèle de lunettes, c’est qu’il y a une raison technique, outre l’esthétique ; une raison qui a été validée par à l’épreuve du terrain. En VTT, les verres Reactiv sont déjà très performants, notamment en cette période quasi-estivale où les sous-bois nous confrontent à de constants changements de lumière.

Mais cette recherche de gains marginaux va carrément jusqu’à remettre en cause des standards établis. Le combo roue-pneu fait partie de ceux-ci. Nous testons différentes sections de pneus, différentes largeurs de jantes, et du meilleur comportement de l’un avec l’autre. C’est une masse en rotation, c’est là où il y a le plus à gagner en termes de performance et on s’y intéresse donc constamment. Ça nous a pas mal occupé cet hiver, et nous avons encore pas mal de choses en cours. Finalement, ce report des Jeux Olympiques et le décalage de la saison internationale nous rend encore plus actifs !

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Team présent dans l'article

MAXIME MAROTTE

MAXIME MAROTTE

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