Du kayak au vtt… dans les gorges du tarn
Certainement frustre par le contexte et la difficulté de voyage, j’avais besoin d’aventure, d’une virée insolite de plus que simplement du VTT.
« Vous dites que c’est impossible, mais vous n’avez pas essayé » lance Jerome devant la réticence de Fred à lancer son Packraft dans une cascade en escaliers. Les 2 pilotes Julbo se tournent alors vers moi pour réclamer un autre avis, issu de ma propre expérience de kayak en eau vive. « Tu auras déjà de la chance si tu passes la deuxième marche » dis-je d’un ton paternel. Craignant que le mot « impossible » ne figure pas dans le dictionnaire d’un champion du monde d’enduro, j’ajoute « … et puis Fred aura besoin d’être secouru…a nouveau !» rappelant ainsi a tous les deux un incident antérieur. Nous regardons à nouveau l’eau bouillonnante et choisissons la carte de la sécurité, en tirant nos radeaux charges des vélos sur la berge boueuse, c’est certain c’est moins funky comme ça. Mais après tout, c’est juste l’un des quatre petits portages que nous devons effectuer au cours d’une descente de rivière de cinquante kilomètres. C’est pas mal compte tenu du niveau d’eau élevé et surtout du fait que nous sommes novices en packraft.
Nous pagayons à nouveau. Nos radeaux traversent rapide après rapide, l’eau venant s’écraser sur nos vélos attache à la proue. « C’est le vélo le plus propre que j’ai jamais eu » cris-je, alors que je tente de slalomer entre des rocher gros comme des voitures. Pagayer en eau vive, c’est comme rouler à VTT un sentier technique : il s’agit de choisir la bonne ligne et notre aventure de trois jours, regorge justement de rocaille, drop, de choix de lignes et de flow, a la fois sur les sentiers et dans la rivière.
Le département de la Lozère compte autours du Tarn, des centaines de kilomètre de sentiers qui traversent les gorges, dont une grande partie le long de la rivière (Carte IGN 2640-OT), Il est possible de rouler toute l’année, même si les êtes sont chaud et il n’y a pas moins de 22 campings le long de la rivière. C’est dans cet environnement que nous allons alterner accostage, montage de tente, pédalage, coup de pagayes et ride.
En général nous attaquons la partie vélo par 500-600m de dénivelé pour arriver sur les plateaux, nous émerveiller des vues sur les gorges et trouver un sentier technique a souhait pour redescendre sur la berge et longer le bord de l’eau pour retrouver nos bateaux et affaires. Les chemins environnants sont ludiques, varies, plaisant et nous font découvrir la région « vue d’en haut ».
Que ce soit sur le raft avec certains rapide « costaud » ou sur les vélos avec quelques sentiers « aériens » nous avons le droit a notre dose d’adrénaline et de plaisir et je me dis alors qu’il n’est définitivement pas nécessaire d’aller au bout du monde pour vivre des sensations fortes ! il y a tout ce qu’il faut ici. Pendant trois jours à nous gaver d’eau et de sentiers à VTT, nous avons pris un plaisir vraiment intense, toujours entre bonheur et excitation. Le fait de passer régulièrement du kayak au VTT est une combinaison vraiment enthousiasmante, que l’on peut vous conseiller, le long des gorges du Tarn. Une vraie aventure.
