Bienvenue chez Julbo Rémy Métailler

Le vététiste Niçois, installé en Colombie Britannique depuis 2013, est suivi par plus de 535 000 personnes* sur les réseaux sociaux.

Désormais athlète Julbo, nous avons pris le temps de discuter avec ce phénomène. Interview en ces temps de confinement mondial. 

TOUT D’ABORD RÉMY, PARLE NOUS DE LA SITUATION ACTUELLE AU CANADA OÙ TU RÉSIDES ?

« Pour l’heure, le Canada n’a pas pris de mesure radicale comme l’Europe a pu le faire. Le gouvernement demande d’observer une distance entre les gens, de se déplacer vraiment qu’en cas de besoin mais nous pouvons toujours rouler de manière individuelle. Du coup, lorsque j’ai des nouvelles de mes parents, j’ai l’impression de vivre avec un décalage. Nous avons un mois de retard. Je ne sais pas si le Bike Park de Whistler qui accueille des milliers de vététistes chaque saison, avec son lot de blessures, sera en capacité d’ouvrir cet été. La station tourne à plein régime l’été, la plus grosse occupation de l’année est pendant les Crankworks (5-16 août cet été), il y a donc énormément d’enjeu. »

QUEL EST TON ÉTAT D’ESPRIT ACTUELLEMENT ?

« Être sur le vélo est mon métier. Je suis professionnel et je suis là pour produire du contenu pour mes partenaires. Mais en ce moment, lorsque je roule je n’ai pas forcément l’esprit libéré et je sais que si je tombe, ce sera mon problème. Actuellement au Canada, certains refusent de rouler alors que c’est encore autorisé. Demain, si nous n’avons plus l’autorisation de rouler, je me plierai aux recommandations du gouvernement comme c’est actuellement le cas en France. »


POUR REVENIR À TON PARCOURS, TU ES ORIGINAIRE DE NICE MAIS TU VIS DÉSORMAIS À SQUAMISH AU CANADA. QUELS ONT ÉTÉ LES DIFFÉRENTES ÉTAPES DE TON PARCOURS ?

« Après avoir obtenu mon diplôme en école de commerce, j’avais envie de connaître une expérience à l’étranger. Un ami avait fait cette démarche au Canada et j’ai eu envie de suivre. Dès que je suis arrivé, je me suis senti à l’aise très rapidement. J’ai compris que je voulais m’installer. Le rythme et la qualité de vie, j’ai accroché avec tout. Je suis arrivé en février 2013, j’ai essayé de trouver un job dans une entreprise canadienne pour avoir un visa de résident permanent. J’ai décroché quelques contrats de sponsoring et c’était suffisant pour couvrir mes frais. J’ai progressé, j’ai eu des opportunités et aujourd’hui je suis vraiment professionnel. Je suis résident permanent depuis 2017. »

TON PARCOURS DE VÉTÉTISTE À NICE DÉBUTE D’UNE MANIÈRE ASSEZ CLASSIQUE ?

« Et non ! Je ne suis pas passé par l’école de VTT. Je faisais du vélo dans mon lotissement ! J’ai fait ma première compétition à 16 ans. En école de commerce, je roulais plus vu que j’avais le permis et une voiture, cela me permettait de découvrir de nouveaux spots. Je roulais une fois par semaine en descente ou en enduro et une fois en BMX. »

COMMENT TE DÉFINIRAIS TU AUJOURD’HUI DANS L’UNIVERS DU VTT ?

« Ce n’est pas évident. Même si je ne fais pas beaucoup de compétition, je me concentre sur les descentes urbaines. J’ai été invité quatre fois à la Red Bull Rampage, depuis 2000 le nombre de participants à cette épreuve n’excède pas une centaine de pilotes. Je me considère comme un athlète qui s’entraîne. Je ne suis pas sur le vélo uniquement pour créer du contenu. Comme un skieur freeride, j’essaye de repousser mes limites. Dans cinq ou dix ans, ça ne sera peut-être plus le cas mais pour l’heure, je me considère comme un athlète. »

DANS QUELLE DISCIPLINE AUJOURD’HUI TU T’ÉCLATES LE PLUS EN VTT ?

« Je me fais vraiment plaisir avec un gros enduro. C’est polyvalent, le vélo pédale vraiment bien et je ne me sens pas limité par le matériel. Lorsque je suis sur une piste, si je vois un nouveau saut, un nouveau gap, je n’ai pas le sentiment d’être limité par le vélo. Et j’aime vraiment ça. Actuellement, c’est le vélo que j’utilise le plus. »

LA PÉRIODE ACTUELLE REMET-ELLE EN CAUSE TES PROJETS ?

 « Sur les évènements, tout est remis en cause. En revanche, depuis l’an passé, j’ai lancé une chaîne YouTube. Les « Trails preview » marchent plutôt bien. Je présente la personne qui va rouler devant moi, je présente la piste. Je commente en roulant et la manière dont le pilote roule devant moi. Cela plait aux gens. J’ai été contacté pour faire ce genre de choses en Australie, mais également en Europe, au Québec, aux États-Unis. Je pense que personne n’a fait cela de cette manière avant moi. Je me suis concentré sur des pistes difficiles, je pense que ça fait un peu rêver les gens. Les gens aiment les commentaires. Ils apprennent des choses. Pour le tourisme, ça permet de faire la promotion des pistes et de l’endroit. Je prends beaucoup de plaisir à faire ce type de vidéos. Le format est plutôt long et les partenaires s’y retrouvent. Malheureusement avec les restrictions actuelles, je vais faire la prochaine vidéo tout seul. Il faut s’adapter ! »

DEPUIS QUELQUES SEMAINES, TU AS REJOINT LA FAMILLE DES ATHLÈTES JULBO. PARLE NOUS DES PRODUITS QUE TU UTILISES ?

« Je roule beaucoup avec la Fury. J’ai un petit visage et elle correspond parfaitement. Cela a été le coup de foudre, elle tient super bien, elle est légère et j’aime le style. Je porte également la Rush qui est plus technique.  J’ai prévu de plus l’utiliser à l’avenir même si ma préférence va clairement à la Fury. Malheureusement, je n’ai pas encore eu l’occasion de rouler avec le masque Quickshift MTB, je ne roule pas en descente en hiver, mais j’espère que ce sera bientôt le cas. J’ai hâte ! »

*Rémy Métailler compte 131 000 abonnés sur YouTube, 173 602 sur Facebook et 231 000 sur Instagram.

Soit 535 602 followers en cumulé.

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